Visite de l’exposition « Villa Marlene » de Francesco Vezzoli consacrée à l’actrice Marlene Dietrich. Une belle exposition pour (re)découvrir l’actrice et tenter de comprendre les choix d’un artiste dans cette mise en scène où tout n’est que pure fiction.
Petit tour de la villa Sauber et de son jardin …
La Villa Sauber est l’une des dernières villas Belle Époque de Monaco. La date de sa construction est inconnue mais au début des années 1900 elle appartenait à la famille Blanc qui a joué un rôle fondamental dans l’essor de la Société des Bains de Mer et du Casino de Monte-Carlo. C’est en 1904 que le peintre Robert Sauber achète la villa à Edmond Blanc. Le peintre londonien y installe son atelier dans l’aile ouest. Robert Sauber et sa femme vont garder la maison, renommée la Villa Sauber, pendant dix ans. Ils la revendent en 1914, avant la guerre ; elle accueillera plusieurs propriétaires avant que le couple Sauber ne la rachète en 1925. Au début des années trente, les époux Sauber, alors âgés, lèguent la Villa aux Fonds de secours des Tribunaux de simple police de Londres. En 1952 Mademoiselle Nora Mac Caw en prend possession à son tour, et la revendra en 1957 à la Société Immobilière de l’Avenue Princesse Grace. Enfin, en 1969, la Société Immobilière Domaniale de Monaco rachète la propriété à cette société. Dès lors, la maison et son jardin demeurent la propriété de l’Etat monégasque.
Villa Marlene, un projet de Francesco Vezzoli
« Villa Marlene » est un projet conçu par l’artiste Francesco Vezzoli, qui retrace son travail consacré à la mythique Marlene Dietrich sur plus de quinze ans. Entre nouvelles productions réalisées spécialement pour l’exposition et œuvres présentes dans de grandes collections particulières, l’exposition propose un parcours fictionnel dans une demeure qui aurait pu accueillir l’actrice, décorée de portraits à son effigie réalisés par des artistes tels que Bacon,Magritte, De Chirico et d’autres artistes. L’artiste crée ici une mise en scène fantasmée de la vie de la diva et afin de plonger les visiteurs dans une immersion totale, Vezzoli prend possession de l’intérieur de la Villa Sauber, en lui rendant sa valeur d’usage et ses prétendus décors d’origine. Toutes les pièces de la maison sont ré-agencées et ornéesde tableaux, d’affiches de films et sculptures qui mettent en lumière l’actrice, affirmant son statut d’icône glamour. L’artiste ne s’intéresse pas particulièrement à l’actrice en tant que personne mais plutôt à l’image que les médias ont créé de celle-ci. C’est en effet cet aspect narratif, cette réalité tirée des magazines people ou des journaux à scandales qui captivent l’artiste.
20 juillet 2016 at 21 h 29 min
Marlène Dietriech, c’est cette image à la fois stricte et sensuelle d’un monde souvent insouciant mais triste qui augure des temps de violence que les êtres parfois dans leur naïveté feigne en croyant que les lendemains de bonheur sont éternels. Merci pour ce voyage dans le passé et continue à nous émouvoir de plaisir,Pinzoli. Pinzoli comme les larmes perlées de diamants de ton jolie prénom.
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