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Cette année , les Journées Européennes du Patrimoine avait pour thème « Le Patrimoine du XXème siècle ». Un thème assez intéressant, je dois le reconnaître, parce que pour moi le terme « patrimoine » m’évoque des siècles plus lointains, mais l’originalité du thème m’a accrochée, donc me voilà  partie explorer le patrimoine architectural du XXème siècle dans ma ville, Nice équipée de mon appareil photo et d’une belle dose d’énergie…

Découverte du patrimoine architectural du XX siècle sur La Promenade des Anglais…avec l’architecte Michel Steve

Le palais Méditerranée

Le palais de la Méditerranée est un hôtel luxueux  de style Art Déco. A la fin de la Première Guerre mondiale, la riche clientèle hivernante est de retour, les hôtels collinaires tombent en désuétude au profit des nouveaux palaces installés le long du bord de mer. Nice comptait déjà deux grands établissements de loisirs : la Jetée-Promenade et le casino municipal. Le projet prend forme grâce au financier Frank Jay Gould, et à l’expérience de l’hôtelier Joseph Aletti et du casinotier Edouard Baudoin qui ont la volonté d’édifier le casino le plus beau du monde. La construction fut confiée au cabinet d’architectes Dalmas Père et fils. Sa façade principale sur la promenade des Anglais et la façade en retour sur la rue du Congrès ont été classées au titre des monuments historiques par arrêté du 18 août 1989. Les façades de l’édifice ont également reçu le label « Patrimoine du XXe siècle».

Le Negresco

Le Negresco  est un hôtel de luxe, situé sur la Promenade des Anglais.  Ses façades sont d’inspiration  néoclassique, avec une ornementation quasi-baroque.   Son concepteur est le  Roumain Henri Negresco qui durant de nombreuses années et dans les palaces de toute l’Europe, fut le maître d’hôtel  de clients richissimes, comme la famille Rockfeller. Dans les années 1910, il a l’ambitieux projet d’édifier son propre hôtel de luxe, sur une parcelle de terrain de 6500 m2 à côté de la villa Masséna.  À son projet, il intéresse l’industriel Alexandre Darracq, et confie la conception de l’édifice de l’architecte Édouard-Jean Niermans qui   a construit l’hôtel du Palais à Biarritz.  En Juin 2003, les façades et les toitures de l’ensemble des bâtiments  ainsi que le grand hall central« salon royal » avec sa verrière sont classés à l’inventaire des monuments historiques. Le 1er mars 2001, il obtient le label « Patrimoine XXe siècle ».

Exposition  Raoul  DUFY au Musée des Beaux-Arts

Le Musée des Beaux-Arts est installé depuis 1928 dans le palais construit pour la princesse russe Kotchoubey en 1878. En 1881, la villa n’est toujours pas terminée. La princesse Kotchoubey  décida de vendre la villa encore en construction. En avril 1883, la villa est achetée par l’industriel américain James Thompson. L’architecte niçois Constantin Scala a terminé la construction. Les Thompson n’ont pas ménagé leur fortune pour aménager la villa à leur goût et donnèrent leur nom à la villa. James Thomson meurt le 11 décembre 1897 dans cette villa. En 1925, la ville de Nice achète la villa en  pour y installer son musée des Beaux-Arts. La villa transformée prend alors le nom de palais des Arts, musée Jules Chéret qui est inauguré en 1928.  Les façades à l’architecture génoise maniériste et les toitures de l’édifice sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 17 décembre 1976.

Durant les Années folles Raoul Dufy peignit inlassablement   l’arrondi de la Promenade des Anglais de Nice, avenue bordant la mer avec ses palmiers stylisés et ses silhouettes d’élégantes ourlées de noir. Une fascination, exprimée en couleurs éclatantes. Un thème récurrent de son oeuvre est une pièce intérieure avec une fenêtre ouverte sur la mer, créant ainsi un jeu entre mobilier et paysages.

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